Emmy Watson Holmes

Difficile de ne pas voir Miranda... Plutôt grande perche, elle mesure un mètre soixante-dix pour un peu plus de soixante kilos. Ce n'est pourtant pas la première chose qui peut choquer quand on voit cette fille toujours maquillée de trop de noir autour de ces yeux d'un marron très chaud, presque doré, un piercing dans le nez ; non, la première chose que l'on voit, c'est cette tignasse d'un rose hyper flashy, avec les vêtements qui vont bien avec. Oui, nous sommes très loin de cette époque où, encore brune, elle osait à peine apparaître devant ses parents dans ses robes très gothiques, et où elle gardait des tenues correctes, du point de vu de ses aristocrates de parents.... Ne lui parlez plus jamais de tailleurs-jupe.
Emmy est plutôt maigrichonne, et possède les mains fines et les longs doigts visiblement propres aux artistes. L'un de ses défauts est de ronger ses ongles, et il ne se passera pas une journée sans qu'elle doive remettre une couche de vernis noir pour que ça se voit moins. Elle aime porter des bijoux, sans doute un peu trop pour que ça reste de bon goût, et souvent des colliers.

Ce qui ne colle pas avec son image extravagante, c'est que la miss ne parle presque jamais. Et pour cause : elle est légèrement dyslexique. Elle arrive parfaitement à écrire, mais niveau parole, elle inverse les mots ou les remplace carrément, et sans même s'en rendre compte. Inutile de préciser que ça lui a pourri son enfance. Elle a vu des dizaines de spécialistes, sans l'once d'un progrès. Si ce handicap n'était connu que de ses parents, il avait l'avantage de renforcer l'image de petite fille sage qu'ils lui imposaient en société. Pourtant, Emmy l'a toujours très mal vécu, et s'est mise à s'exprimer par la musique. A cinq ans, ses parents lui faisaient prendre des cours de piano, mais elle déteste cet instrument. Elle commencera le saxophone à l'âge de onze ans et abandonnera presque aussitôt le piano. A quatorze ans, crise d'adolescence sans pouvoir extérioriser par la parole oblige, elle commence la batterie, au grand dam de ses parents qui ne voient là aucune forme de musique réelle. C'est à cette même période qu'elle découvre le grand amour de sa vie : le violoncelle.
Pourtant, la gamine s'impose elle-même des obstacles, à cause de ses troubles du langage - et il faut dire que ses parents ne l'aident plus beaucoup sur ce point. A quinze ans, elle raidit ces horribles boucles et teint ses cheveux en rose pour la première fois. Lorsqu'elle rentre au domaine familial dans des vêtements troués, elle horrifie ses parents, alors que pour la première fois, elle apprécie l'image que lui renvoit le miroir. Elle a trouvé son style vestimentaire, et avec une lenteur exaspérente pour ne pas se tromper de mots, elle annonce qu'ils n'auront rien à dire là-dessus, qu'elle veut son indépendance. Et comme ses parents ne cèderont pas à son caprice, elle fuguera moins d'un an plus tard.
Plutôt débrouillarde, elle arrive à grapiller quelques piécettes en jouant dans la rue. Elle veut son indépendance, elle l'aura, quels que soient les sacrifices. Emmy reste pourtant quelqu'un qui a besoin de la chaleur humaine que ses parents ne lui ont jamais donnée. Elle a une sorte de sixième sens qui lui permet de savoir, sur une première impression, si elle peut faire confiance à quelqu'un ou non. Accroc du téléphone, il reste son meilleur moyen pour communiquer, même si la personne est en face d'elle, et les sms et mails lui permettent de s'exprimer plus rapidement que si elle devait prendre le temps de parler. Le reste du temps, quand Emmy doit s'exprimer, c'est par de simples mots, limite autoritaire ; on peut croire qu'elle donne des ordres à tout le monde, alors qu'elle cherche juste à se préserver de son handicap.

Des piercings ! Un dans le nez, un autre dans la narine droite. Quatre dans l'oreille gauche, trois dans celle de droite. Et jamais elle ne laissera le moindre de ses cheveux avoir une autre couleur que rose.

"Elle est née, la Divine Enfant..."
Née dans une famille d'aristocrates, Miranda a été le bébé que tous les parents rêvent d'avoir. Un accouchement sans douleur, des nuits complètes dès la sortie de la maternité, des dents qui sortent rapidement et sans douleur. Elle marchera avant d'avoir un an, sera propre dix mois plus tard, et même autonome dans presque tout ce qu'elle fait. La petite Miranda fait la fierté de ses parents, malgré une légère ombre au tableau : elle ne parle pas. Pas le moindre "papa" ou "maman" ou "nounou". Pourtant, les testes montrent bien qu'elle n'est pas sourde, et il faudra attendre ses quatre ans pour qu'elle commence à parler. C'est décousu, ça ne veut strictement rien dire, et pire que tout : elle a l'air complètement débile. Vient alors une période de honte, où le couple Holmes-Watson la croit mentalement attardée, où ils la cachent quand ils recoivent du monde. Ils lui mettent un piano sous les doigts pour l'occuper, et au moins, pendant ce temps, elle n'essaye pas de parler. Si c'est déjà difficile pour la gamine, le mépris de ses parents la touche énormément. Ils appelleront plusieurs ORL différents, et malgré les efforts évidents de Miranda, il n'y a pas le moindre progrès. Le couple ne la méprise pas ouvertement ; ils sont fiers de son don au piano, et ils aiment quand leur petite fille est si sage en société. Pourtant, quand elle essaye de leur parler, toute cette superbe disparait pour laisser place à un malaise proche de la honte.

Cela change avec l'arrivée d'Andreas. La nourrice qui a élevé Miranda part à la retraite, et c'est un jeune homme au pair qui prend la relève. Il est d'un patience infinie, il encourage la petite fille à parler, à prendre son temps. Il la fait lire à voix haute, et à chacune de ses erreurs dont elle finit par avoir conscience, la gamine d'une dizaine d'années lève les yeux vers lui... Qui n'a pas la moindre once de honte dans le regard. Les rares progrès qu'elle fera seront grâce à lui, il l'encouragera dans tout ce qu'elle entreprendra. Lorsqu'elle l'entendra jouer de l'harmonica dans sa chambre, elle sait bien que son piano ne pourra jamais l'accompagner. La petite fille choisira un saxophone, et les quatre années qu'elle passera avec Andreas seront sans doute les plus belles de sa vie - quand elle y repense parfois, elle se dit qu'il a été son premier amour... C'est pour son départ qu'elle choisira de changer, de prendre des décisions et de faire ce qui lui plait. Elle courra pour le rejoindre à la gare, pour lui montrer ses cheveux roses - couleur choisie pour être sure qu'il les voit, à la base - et ses vêtements si éloignés des costumes et robes que ses parents l'obligent à porter. Ils ne se reverront jamais, mais continueront à s'envoyer régulièrement des textos ou des mails.

Bien entendu, quand elle apparaitra ainsi devant ses parents, c'est la fin du monde. Leur petite fille sage, même si elle est "défectueuse" (oui, ils l'aiment, hein ? Ca se voit ?), dans un tel accoutrement ? Madame Holmes en fera un malaise. Pourtant, elle prendra tout le temps qu'il faut pour leur expliquer qu'elle veut être elle-même. Elle a quatorze ans, elle commence la batterie. On n'entend plus dans sa chambre que des groupes tels Iron Maiden et autres Judas Priest. Plus tard, la même année, elle fera simultanément les deux rencontres les plus marquantes de sa vie : Apocalyptica et son violoncelle. D'abord l'instrument, un véritable coup de foudre lors d'une soirée de ses parents ; le joueur arrive à lui arracher des larmes tant les sonorités qu'il tire de l'instrument la rende nostalgique. Puis le groupe, en cherchant du Métallica. C'est le coup de foudre, elle n'abandonnera jamais son violoncelle - enfin, c'est ce qu'elle se dit, en tout cas, on ne peut jamais être sûr de rien...

Mais l'ambiance familiale ne cesse de se dégrader, face à l'acharnement de Miranda à garder ses cheveux roses et ses vêtements troués où pendent trop de chaînes. Ils lui posent un ultimatum. Emmy fuguera. Elle volera tout l'argent liquide qu'elle trouvera, prendra un vol pour New York, où elle restera quelques semaines, avant de partir pour Boston. Ses seuls bagages seront son saxophone, son violoncelle, et quelques vêtements. La vie est loin d'être simple, quand on n'a que quinze ans et qu'on n'a pas le moindre sous, ni le moindre ami. Elle joue dans la rue, dort sous les ponts, et crève de faim : il est tellement plus important de rester malgré tout propre, d'entretenir ses piercings et surtout, de garder ses cheveux roses.

Et puis, il y a une journée qui a merveilleusement bien commencé. D'abord, parce qu'elle trouve un billet de $20 qui lui permet de prendre le meilleur petit déjeuner qu'elle n'a pas pris depuis trop longtemps. Et parce que pendant qu'elle jouait du violoncelle, quelqu'un s'est joint à elle. Emmy n'en croyait pas ses oreilles, et quand elle a levé la tête, elle n'en a pas cru ses yeux non plus. Le courant passe entre les deux filles immédiatement, mais viens le pénible moment des présentations. Elle donnera le surnom par lequel ele veut être appelée, dorénavant : Emmy. Miranda, c'est fini, cette histoire-là doit rester en Angleterre ! Emmy sortira son téléphone portable pour, malgré tout, lui donner son nom complet, mais elle interdit Roseberry de l'appeler comme ça. Le courant passe si bien que sa nouvelle amie l'invite chez elle. N'importe qui de censé aurait refusé, n'est-ce pas ? Pas Emmy. Parce qu'il lui apparait, comme une évidence, que Rosalind est quelqu'un de bien, et une musicienne extraordinaire. Elle se sent si bien en confiance avec elle qu'elle fera même l'effort de lui parler, lentement certes, pour lui expliquer sa dyslexie, lui expliquant par là même pourquoi elle a dégainé son téléphone plus tôt. Pas une seule fois, Emmy n'aura eu l'impression d'avoir été jugée par Roseberry, comme ses parents l'ont fait.

Emmy acceptera avec gratitude le toit qu'on lui propose - un garage pour elle toute seule ? Un véritable luxe, même s'il fait la taille de la salle de bain qu'elle avait chez ses parents. Pourtant, elle ne veut pas seulement squatter et abuser de l'hospitalité des Llewellyn. Entre autres tâches ménagères qu'elle effectue chaque jour dans la maison, elle arrive à se dégotter un petit boulot dans un fast-food pour leur payer au moins un semblant de petit loyer, "juste pour dire que".

Vivre de sa musique, ou créer sa propre marque de vêtements.

Spoiler:

Alis

*agite une canne de mamie* "Bande de jeunes malpolis, vous n'avez pas honte de poser une telle question !!"

Lecture, Jeux vidéos, mes chats et ma fille ^^

La série des hérauts de Valdemar de Lackey

Y'en a pas mal, mais je dirai soit "Au dela de nos rêves", soit "Neverland", soit "Fréquence Interdite", ou encore "Destination Finale", ou...

Roh là là... Vous voulez me faire choisir entre "Big Bang Theory", "Chuck", "Scrubs", "Supernatural" et "Bones" ?! Ok, j'enlève Bones, mais débrouillez-vous avec le reste x)

Les deux, bien sûr.

Thé, bien sûr ! What else :O !

Pocoyo

Heeuuu... L'est vachement nul, j'aime pas le contexte, c'est pour ça que que me suis inscrite.

Roseberry qui m'a dit "Aliiiis, regarde, un forum où on pourrait faire ça, ça, ça et çaaaaa"... Comment résister ? ^^;

Lego Star Wars Obi Wan Kenobi. Et vive le thé, bien sûr o/

Audrey Kitching